Cancer de l’œsophage : quelles sont les causes ?

3 fois plus fréquents chez l’homme que chez la femme, le cancer de l’œsophage est de deux types : le carcinome épidermoïde et l’adénocarcinome de l’œsophage. Voyons quels sont les facteurs de risque et comment éviter ce cancer.

Quelles sont les principales causes du cancer de l’œsophage ?

Le tabac et l’alcool

En France, 51 % des cancers de l’œsophage sont dus à la consommation de tabac. Aussi, la consommation excessive d’alcool peut causer des troubles moteurs dans l’œsophage.

Le premier type de cancer de l’œsophage, le carcinome épidermoïde de l’œsophage, est fortement lié à une intoxication alcoolo-tabagique. C’est un type de carcinome pouvant toucher les différents segments de l’œsophage, mais se trouve légèrement limité à la partie haute ou moyenne. L’âge moyen d’apparition de ce cancer se situe entre 60 et 70 ans. Il touche davantage les hommes que les femmes. Au début de l’évolution de la maladie, c’est un cancer asymptomatique. En revanche dans son stade avancé, les symptômes révélateurs sont la dysphagie et la perte de poids. Dans des cas plus rares, les symptômes apparaissant sont l’odynophagie, l’enrouement de la voix, la toux ou bien encore des douleurs vives ressenties à la poitrine. Pour ce type de cancer, les tumeurs se localisent habituellement dans le tiers supérieur de l’œsophage.

Le carcinome de l’œsophage à un stade avancé entraîne un rétrécissement de l’œsophage et provoque ainsi des étranglements, des brûlures ressenties derrière le sternum, entravant par conséquent la déglutition des aliments solides (dysphagie).

La fumée chaude du tabac et le degré élevé des alcools forts irritent et altèrent progressivement la muqueuse de l’œsophage. Des lésions irrémédiables peuvent se former n’importe où le long de l’œsophage.

Les reflux gastrique œsophagien

Le second type de cancer de l’œsophage – l’adénocarcinome de l’œsophage – différent du premier, est lié quant à lui au reflux gastrique œsophagien, c’est-à-dire l’acidité provenant de l’estomac, remontant dans l’œsophage, et provoquant des brûlures et des lésions de la muqueuse de l’œsophage. Ces lésions avec le temps peuvent évoluer en cancer. L’adénocarcinome se développe essentiellement dans le bas œsophage sur une métaplasie glandulaire. Il est lié au reflux œsophagien, à l’excès alimentaire, aux calories d’origine animale et à l’insuffisance d’activité physique, d’où la relation avec l’excès de poids.

Le pronostic de cancer dans son stade avancé de la maladie est sombre. Selon l’étude EUROCARE-5 la survie en France était de 13,9 % à 5 ans (et 30 % à 5 ans pour les malades ayant survécu à la première année [survie conditionnelle] (Anderson, 2015).

Comment éviter ces deux types de cancer ?

En connaissant parfaitement les causes de la survenue de ces deux types de cancer, il est possible de les éviter. Les tumeurs sont liées à l’inflammation, causées par de mauvaises habitudes alimentaires associées au tabagisme, à l’alcool et au stress. La réduction de ces facteurs de risque permet d’éviter l’apparition d’un cancer de l’œsophage. Ce qu’il convient d’éviter à tout prix, c’est la répétition des brûlures et inflammations causant par la même des ulcérations et lésions répétitives. Cette inflammation chronologique n’est donc pas à négliger, mais à traiter afin d’éviter l’apparition d’un carcinome. Lorsque l’on parle de brûlure, c’est plus de 70° C. Pour les boissons chaudes ayant une température inférieure à 60° C, il n’y a pas véritablement de risque.

Comment traiter le reflux gastrique œsophagien ?

Le reflux gastrique œsophagien (RGO) est une problématique fréquente. Un reflux du contenu acide de l’estomac se produit régulièrement. Les symptômes de cette pathologie comprennent :

  • les brûlures d’estomac
  • la sensation que les aliments liquides ou solides remontent dans l’œsophage jusqu’à la bouche
  • un mal de gorge persistant
  • une douleur liée à la difficulté d’avaler

Les premiers remèdes consistent à supprimer et réduire tout ce qui peut entraîner cette pathologie, c’est-à-dire, l’alcool, le tabac, les aliments acides.

Pour aller plus loin, vous pouvez suivre les conférences dédiées aux tumeurs superficielles œsogastriques par l’Association Espoire.