Conception, grossesse et bébé dans le monde

La perception de la grossesse varie en fonction des religions.
Alors que les bouddhistes conçoivent la naissance d’un enfant à partir du moment où il a été conçu, et calculent alors l’âge de l’enfant en rajoutant une année à sa naissance, les hindouistes, eux, croient en la réincarnation. La naissance est donc perçue comme un passage de l’âme vers d’autres vies comme une renaissance jusqu’ à l’arrivée au Divin.

Chez les musulmans, une grossesse implique une lecture attentive du Coran, d’histoire et de poésies arables à partir du 5ème mois de grossesse car c’est à partir de cette date que Dieu envoie l’âme au corps du bébé.

La naissance

Chez les hindouistes, une fois le bébé arrivé,  il est d’usage de conserver une mèche de ses cheveux.

Les musulmans lui rasent entièrement la tête de manière à lui dégager de l’air et laisser la lumière rentrer, la tête du nourrisson étant le siège de la conscience, de la raison et de la connaissance. Cheveux sont ensuite pesés et leur poids est reversé en or et en argent aux pauvres afin de souligner la générosité de l’enfant.

Autrefois, la naissance n’était pas toujours bien vue. Les Egyptiens faisaient donc accoucher la femme en dehors de la maison en présence de toutes sortes d’amulettes et de rituels afin d’éviter la présence de démons.

Cependant ce type de rituel est toujours présent dans certaines cultures, au Mexique par exemple où lors de l’accouchement, toutes les ouvertures doivent être fermées afin de ne pas laisser passer les mauvais esprits.

Enfin, il y a quelques générations, un accouchement au Québec était quelque chose de collectif et la nouvelle de la grossesse se répandait vite dans toute la ville. A sa naissance, l’enfant recevait le trousseau familial de la maison qui traversait les différentes générations. Pour faire enregistrer le bébé dans l’état civil, un extrait acte de naissance en ligne de ses parents est nécessaire.

La place du papa

Lors d’une grossesse, le papa est, dans, certaines cultures, soumis à certaines obligations comme la maman. Sur le plan nutritif par exemple, certains aliments peuvent être proscrits. En Nouvelle-Guinée, le futur papa doit impérativement éviter de manger du lézard, du serpent ou encore de l’anguille pour leur dimension symbolique. Ces différents animaux s’enroulent en effet autour de leur proie pour les tuer à la manière dont un cordon ombilical pourrait s’enrouler autour de la tête d’un bébé et l’étouffer. Dans la culture taïwanaise, il est interdit au père de manger un poisson appelé chirurgien noir, le poisson préféré des morts. Pensant que les morts répètent ou avalent des syllabes, le futur bébé aurait des troubles d’élocution.

Le papa doit également faire attention à son comportement. Dans de nombreux pays, l’homme devra veiller à traiter la femme de la meilleure manière. Dans les cultures africaines et asiatiques, il ne devra pas utiliser d’armes ou tuer un animal pendant la grossesse car cela pourrait tuer l’enfant ou bien le doter d’une malformation. Enfin, pendant la grossesse, dans plusieurs cultures, l’homme est exclu de l’accouchement car le sang présent lors de l’accouchement pourrait le rendre impur. Dans d’autres cultures comme au Guatemala, l’homme doit être très présent, allant jusqu’à soutenir sa compagne par le bras afin de partager sa douleur.