Ubérisation de la santé: danger ou avantage consommateur

Le monde numérique est partout, et la médecine ne déroge pas à la règle. En France, il est difficile de concevoir le système médical sous un angle cybernautique. Pourtant, celui-ci s’adapte peu à peu à une demande croissante. Le patient d’aujourd’hui sait qu’il peut obtenir beaucoup de choses en ligne. Il peut déjà consulter en ligne un annuaire de médecin. Mais s’il peut aussi obtenir une prescription médicale et se faire livrer ses médicaments par DHL ou tout autre service, il le fera. Mais cette ubérisation de la santé peut-elle avoir un impact sur la qualité du traitement que l’on apporte ?

L’émergence de nouveaux services

Quand on parle d’ubérisation, on parle surtout d’immédiateté. On clique une, deux, trois fois sur l’icône affichée par notre smartphone, et nous voilà servis ! On dit souvent qu’on ne rigole pas avec la santé. Or ce nouveau système jure avec la formule : peut-on vraiment prendre la santé au sérieux quand la seule consultation médicale que l’on reçoit, c’est un e-mail ?

On trouve notamment sur Internet nombre de plateformes de télémédecine. Il s’agit de conseils personnalisés dispensés via le web. Ceux-ci s’accompagnent souvent de livraison à domicile de médicaments, ou même de soins à domicile. Les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) et autres proposent une panoplie de services médicaux digitalisés qui font de l’ombre à la médecine traditionnelle.

Mais on trouve aussi sur Internet des plateformes qui mettent en avant la médecine, telles un annuaire de médecin dont le rôle est de vous permettre de trouver rapidement, disponible et près de chez vous, le médecin vous convenant le mieux, qu’il s’agisse d’un généraliste ou d’un spécialiste. Ce nouveau service, aligné par sa méthode avec les services de santé ubérisée, mise sur une accessibilité rapide du service ; or c’est exactement ce que recherche le consommateur !

De l’annuaire de médecin à l’application Uberhealth : que choisir ?

Le vrai danger pour le consommateur pourrait être de ne pas recevoir les bons soins de la part de la bonne personne. Si le médecin se trouve souvent confronté à des patients dont le cas est banal, voire négligeable, il lui arrive aussi bien de traiter des patients qui, sans le savoir, souffrent d’une maladie rare et difficilement détectable. Or dans pareille situation, une application mobile ou un cyber-spécialiste de la santé sont-ils vraiment à la hauteur ?

L’annuaire de médecin oriente le consommateur vers un professionnel susceptible de vous accueillir physiquement, de poser un diagnostic précis, et de vous prescrire des médicaments adéquats en conséquence. Mais un autre problème subsiste : aujourd’hui, le patient est capable d’en apprendre autant que son médecin, si pas d’avantage, au sujet de telle ou telle maladie. Le partage des connaissances et leur diffusion sur Internet rend les praticiens de la santé plus faibles face à des patients plus à-même de choisir le traitement qu’ils veulent.

Vers une adaptation à l’ère du numérique

La grande qualité d’un annuaire de médecin à l’ère du numérique réside dans son offre : puisque la digitalisation de la santé est inévitable, et que la médecine ne peut pas – ne doit pas – connaître le syndrome Kodak, la meilleure chose à faire est de s’aligner sur le modèle des nouvelles plateformes. Le patient de demain, et peut-être d’aujourd’hui-même, jouit d’une grande indépendance. Il peut rechercher ses symptômes sur Doctissimo, puis trouver un médecin qui accepte de faire une prescription en ligne, ou qui se déplace chez lui. Il existe même des services proposant de conduire le patient chez son médecin !

En somme, l’annuaire de médecin met à disposition rapidement le médecin le plus adapté au besoin médical du patient. Une bonne manière de concilier la facilitation incroyable de l’accès à l’aide médicale, et la qualité de cette dernière.