L’efficacité réelle ou ressentie du placebo

L’effet placebo est l’amélioration mesurable, observable ou ressentie de la santé ou du comportement d’un patient, une amélioration qui n’est pas due à un traitement médicamenteux ou à une thérapie médicale. L’effet placebo n’a rien à voir avec la théorie de la domination de la matière par l’esprit.


Une efficacité remise en cause

Le placebo est une substance médicalement inerte qui paraît produire un effet similaire à ce qu’on pourrait attendre d’une substance médicalement active. Mais comment une chose (l’amélioration de la santé) peut être le fruit de rien (le placebo) ? Certains scientifiques remettent en question la réelle efficacité du placebo. Ils pensent que les guérisons souvent attribuées aux placebos sont dues à autres choses : amélioration spontanée, fluctuation de symptômes, complémentarité des traitements déjà effectués, phénomène psychosomatique, etc. Il y aurait donc beaucoup de facteurs pouvant influer sur les traitements et sur leur évaluation. On met aussi en avant un facteur d’ordre psychique selon lequel le patient irait mieux en participant à une expérience qu’en restant inerte. Cela s’expliquerait par le fait que le patient souhaiterait inconsciemment faire plaisir au personnel médical et donner des réponses positives et encourageantes.

Une efficacité difficile à mesurer objectivement

Les ’’détracteurs’’ du placebo ont conduit des expériences sur trois groupes de patients. Les patients du premier groupe sont traités médicalement. Ceux du second groupe avalent des placebos. Ceux du troisième groupe ne suivent aucun traitement médical et n’avalent aucun placebo. La force du placebo serait donc prouvée si les patients du deuxième groupe étaient en meilleur état que ceux du dernier groupe. Néanmoins, les recherches ayant utilisé cette méthode ont eu peu de crédit. Entre autres, les résultats n’étaient pas fiables du fait que bien souvent les sujets voulaient plaire aux chercheurs en leur disant ce qu’ils voulaient entendre. D’autres scientifiques suggère que des mesures objectives soient faites (la tension, le taux de cholestérol, etc.). Une facette nouvelle de l’effet placebo a été dévoilée par une autre méthode. On a donné les mêmes médicaments à trois groupes différents mais on leur a respectivement donné trois explications différentes : rien du tout au premier groupe, soit un tranquillisant soit un placebo au deuxième, un possible tranquillisant au troisième. Les patients du troisième groupe auxquels on donnait peu d’espoir s’étaient mieux rétablis que ceux du deuxième groupe. Ainsi, ce que l’on dit au patient influe sur l’efficacité réelle ou ressentie du placebo.