Après un accident avec traumatisme crânien, il faut être vigilant. Bien que vos premiers symptômes puissent indiquer un cas léger, vous pourriez souffrir d’un traumatisme crânien grave. Il faut donc suivre l’aspect médical des choses, tout de suite après l’accident. Mais, dès le début, il faut s’occuper aussi de suivre la dimension juridique des choses. Celle de l’indemnisation. Voici pourquoi.
La gravité d’un traumatisme crânien
La procédure d’indemnisation d’un traumatisme crânien peut se révéler être un véritable casse-tête pour la victime. Vous venez de vivre une expérience traumatisante, et pourtant vous allez devoir vous lancer dans un processus d’évaluation de votre propre préjudice qui n’a rien de simple ? Un avocat spécialiste peut vous soulager en vous permettant d’identifier précisément votre préjudice, et l’indemnisation correspondante.
Symptômes et séquelles
Un traumatisme crânien est lié à un choc sur la tête. Pendant un très court instant après le choc (pour un trauma crânien grave, cela peut même être définitif !), le cerveau ne réagit plus de façon normale. Les symptômes sont parfois une perte de connaissance, une douleur vive, des blessures, … (ou pire : le principal symptôme d’un trauma crânien grave est le coma). S’ils sont aussi visibles, ils seront traités dès lors que la victime arrive aux urgences.
Mais certains symptômes échappent souvent aux médecins et infirmiers. Cela peut avoir de lourdes conséquences. Il est courant que le patient lui-même n’en soit pas conscient. Mais il peut arriver que ces symptômes s’intensifient dans le temps au lieu de se résorber. Aussi, s’ils ne sont pas relevés et traités le plus tôt possible, ils peuvent se transformer en graves séquelles.
Troubles neuropsychologiques
On estime qu’il y a plusieurs niveaux de gravité d’un TC. Cela jouera sur le montant de l’indemnisation. On parle de traumatisme crânien léger quand la victime retrouve ses capacités en 3 à 12 mois après l’accident. Dans le cas des traumatismes crâniens dits moyens, des troubles neuropsychologiques se font jour. Ceux-ci se manifestent par des problèmes de mémoire, d’attention ou de concentration.
Comment peut-on estimer la gravité dont on est victime. Il existe différentes méthodes ou outils, utilisés sur le lieu même de l’accident parfois. Par exemple, le score de Glasgow. C’est une échelle du degré de conscience de l’individu juste après l’accident. C’est une référence au niveau mondial/ Pour les urgentistes, c’est un outil intéressant pour prendre des décisions immédiates. Ces données de départ pourront être utiles ensuite.
En général le TC grave ne laisse aucune place au doute car la victime est dans le coma (score de Glasgow entre 3 et 8). Mais parfois la victime peut apparaître bien alors qu’elle a un hématome dans le cerveau qui est en train de gonfler sans que les médecins ne le sachent et ensuite tomber dans le coma.
Comment être indemnisé ?
Après un traumatisme crânien, la victime a droit à une indemnisation équivalente au préjudice. Celui-ci dépend du diagnostic du médecin à un instant précis (un médecin expert en général). En raison de la difficulté à diagnostiquer correctement un traumatisme crânien, les chances que tout se passe bien sont faibles.
Faites-vous partie de ces cas mal diagnostiqués ?
Lorsqu’on subit un traumatisme crânien de quelque degré qu’il soit, la première étape est de se rendre aux urgences pour obtenir un diagnostic médical et des soins en cas de besoin. Ensuite, dans le cas d’un traumatisme crânien léger, la victime devrait se remettre sur pied d’ici 3 mois. Malheureusement ce n’est pas toujours le cas…
Il arrive que le médecin sous-estime une situation et indique dans son expertise que le patient en meilleur état que ce qu’il est réalité.
80% des 155 000 traumatismes crânien que la France compte chaque année se voient qualifiés de légers. Malheureusement, cet attribut se révèle parfois un peu trop optimiste. En effet, près de 1 personne sur 5 parmi les victimes de traumatismes crâniens considérés comme légers se remettent bien plus mal que prévu initialement.
Bien qualifier la gravité du préjudice pour obtenir une indemnisation proportionnelle
Souvent, vous devrez donc vous lancer dans une procédure d’indemnisation longue et difficile. Ou bien, vous découvrez qu’on vous a mal indemnisé. Tout d’abord, faites appel à quelqu’un qui vous connaissait avant votre traumatisme crânien. L’aide des proches est importante. Ils pourront vous accompagner dans ce processus. Et cette personne pourrait corriger de sérieuses erreurs de diagnostic, et mettre en lumière des troubles passés inaperçus.
Il peut également arriver que le diagnostic n’ait jamais eu lieu car la victime n’a jamais été auscultée après le préjudice. Dans ce cas, il faut agir vite car les chances d’être indemnisées justement diminuent avec le temps. La victime peut se retrouver sans voie de recours. Parce qu’il y aura eu prescription entre temps. Vous n’avez que 10 ans, par exemple, pour demander réparation à votre assurance pour tous les accidents de la route, et seulement 3 pour les agressions.
L’indemnisation de ce type de traumatismes est complexe. Entourez-vous d’experts. Un avocat à la fois spécialiste du préjudice corporel ayant subi une formation ad hoc en matière médicale sera le meilleur conseil dans ce type de situation.