Comment savoir si vous avez un intestin en compote ?

Il est étrange de constater, à l’heure actuelle,le paradoxe entre médecines avant-gardistes et médecines réactionnaires. Pour n’aborder que le sujet, ô combien vaste, de l’intestin, nous constatons une dichotomie profonde. D’une part les médecins qui ne s’y intéressent pas du tout et d’autre part, ceux qui en font leur cheval de bataille… et ils sont beaucoup plus rares.

Toute maladie commence dans l’intestin

Hippocrate savait déjà que « toute maladie commence dans l’intestin », alors qu’il ne possédait pas le millième des technologies actuelles.

Partant de ce postulat, nous pouvons supposer, à juste titre, que toute guérison commence par celui-ci. Des dizaines de médicaments supposés réduire le cholestérol, la glycémie, l’inflammation, la dépression… ne résoudront pas les problèmes de fond puisque l’origine des maux n’est pas là où l’on pense d’une part, et d’autre part, ils ne font que masquer les symptômes.

Aujourd’hui, les MICI ou maladies inflammatoires du colon et de l’intestin comme Crohn ou la colite ulcéro hémorragique touchent majoritairement les personnes vivant dans les pays industrialisés, les femmes plus que les hommes et généralement jeunes, entre 20 et 30 ans.En Belgique et en Hollande, ce sont presque 30.000 personnes qui en souffrent. Quels sont les traitements recommandés par le corps médical ? Des anti-inflammatoires intestinaux et de la cortisone, voire des ablations de portions d’intestins. Pas un mot sur l’alimentation anti-inflammatoire, pas un mot sur les carences qui sont inévitables, pas un mot sur une complémentation nécessaire. Rien.

Le syndrome du côlon irritable

Ces maladies invalidantes ne représentent, fort heureusement, pas la majorité des pathologies liées aux intestins. Non, c’est certain mais le colon irritable lui, pourrit la vie de milliers de personnes, de par la multitude de formes qu’il peut revêtir :

  • Inconforts digestifs
  • Constipation
  • Diarrhées
  • Ballonnements, gaz
  • Fatigue chronique
  • Intolérances alimentaires
  • Mauvaise absorption des nutriments
  • Dyslipidémie (trop de cholestérol & triglycérides)
  • Reflux gastrique….

Ce dysfonctionnement est appellé communément la colopathie fonctionnelle. Cette pathologie affecte tant le travail, que le cercle familial et social, les loisirs, voire les choix de voyages. Trouver un simple restaurant peut s’avérer très laborieux.

La qualité de vie peut être altérée profondément, sur le long terme, à cause d’un intestin très capricieux. L’est-il réellement ou est-ce là la partie émergée d’un mal bien plus profond ?

La faute à la digestion

Si certaines personnes sombrent dans l’orthorexie et ne consomment plus que des brocolis cuits à l’eau de source, d’autres suivent encore les diktats d’une diététique dépassée, basée sur le calcul des calories et sur la stigmatisation des aliments plus gras. Enfin, il y a ceux qui ne portent aucune attention au contenu de leurs assiettes.Mais n’oubliez pas que nous passons près de 80.000 fois à table sur une vie. C’est dire à quel point les choix alimentaires sont essentiels.

Peu de praticiens se penchent sur la digestion dans leur anamnèse. Cet aspect est pourtant essentiel dans la prise en charge d’un patient. Comment digère-t-il ? Souffre-t-il de ballonnements ? De constipation ? De Diarrhées ? De reflux gastrique ?

L’assiette à la loupe

Pour comprendre les maux, il faut connaître la médication. Prenez-vous des somnifères ? Des antiacides ? des statines ? Chaque information donne des pistes par rapport aux carences suspectées. Bien avant de se renseigner sur les repas qui rythment les journées, il est intéressant de connaître le rythme de vie, le quotidien, le stress ressenti, …

Même si chaque personne est unique et nécessite une prise en charge singulière, ces conseils pourront soulager les principaux symptômes du côlon irritable.

  1. Tout d’abord, éliminez les crudités, beaucoup moins digestes. Elles sont irritantes sur un terrain déjà bien irrité.
  2. Choisissez des légumes cuits vapeur de préférence, en ayant soin d’éviter les crucifères (choux, chou-fleur, brocolis, choux de Bruxelles,…), les champignons, les poivrons, les poireaux,… dans un premier temps.
  3. Evitez les aliments trop complets comme le riz complet, le pain trop complet, avec des graines car les fibres peuvent irriter encore une fois l’intestin. Sans sombrer dans l’extrémisme du plus blanc que blanc, le pain ou les céréales seront plus digestes si elles sont consommées semi-complètes.
  4. Enfin, ne buvez pas de boissons trop chaudes qui détruisent les précieuses enzymes qui vous permettent de décomposer les aliments en nutriments assimilables par l’organisme.

Une complémentation indispensable

Se complémenter sans changer ses habitudes ne vous rendra pas de très grands services. Mais si vous décidez de vous prendre en mains, de repenser les équilibres alimentaires, les choix des produits, la qualité de ceux-ci, de changer votre style de vie, en gérant les stress de la manière qui vous conviendra la mieux, vous pouvez booster les résultats grâce à la berbérine et au kimchi.

La première, fabuleuse découverte, très largement documentée scientifiquement, vous aidera à consolider votre tuyauterie.

Quant au kimchi, il remettra de l’ordre dans le chaos de vos intestins.

La berbérine: une pépite pour vos entérocytes

La berbérine est un alcaloïde que l’on trouve notamment dans l’épine-vinette. Elle possède de très nombreux atouts santé comme la réduction de la glycémie, très intéressante pour les (pré) diabétiques, mais elle a également une action très prometteuse sur la réduction des problèmes de dyslipidémie (hypertriglycéridémie et hypercholestérolémie).

Ce que l’on sait moins, c’est qu’elle a également une action sur la perméabilité intestinale, réduisant ainsi les problèmes de colopathie fonctionnelle. La berbérine était utilisée jadis pour réduire les épisodes de diarrhées et de maladies digestives.

Aujourd’hui, elle représente à elle seule une réponse à bien des problèmes de santé qui prennent leur source dans les intestins. Antibactérienne, anti-candida, anti-inflammatoire, la berbérine protège votre intestin et le répare à la fois.

Si vous ne consolidez pas votre barrière intestinale, les problèmes cités plus haut ne se résoudront pas tout seul.

Resserrer les jonctions, rétablir la fonction première de filtre sélectif permettra une digestion plus harmonieuse, un regain d’énergie et une diminution des maux typiques du côlon irritable.

Le kimchi au secours du microbiome

Une fois l’appareil digestif retapé ou en cours de rénovation, il est également essentiel de se préoccuper de ses habitants et de ses habitantes. Rétablir l’ordre dans cette faune sauvage, contrôler les bactéries un peu trop rebelles, les virus qui voudraient prendre le pouvoir et les champignons indisciplinés semble une deuxième priorité.

Connaissez-vous le miracle « kimchi » ? Le kimchi, c’est une bombe. Cet aliment fermenté d’origine coréenne est plus qu’un aliment santé, c’est concentré de bienfaits.

Riche en fibres alimentaires, en vitamines, en minéraux, en bactéries lactiques, le kimchi stimule la fonction immunitaire en réduisant les agents pro-oxydants, les radicaux libres, les risques de syndrome métabolique, les risques cardio-vasculaires,… Les aliments fermentés contiennent donc des microorganismes vivants influençant le microbiote et en rétablissant cet équilibre précaire.

Le kimchi est un aliment probiotique végétal, issu de la fermentation des végétaux, présentant d’autres vertus : anti-obésité, anti constipation, antivieillissement, mais aussi protecteur de la sphère colorectale.

Se débarrasser des problèmes intestinaux qui vous pourrissent la vie, c’est tout à fait possible en associant hygiène de vie et alimentation anti-inflammatoire sans oublier le coup de pouce de la nature pour des résultats rapides et durables.